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Un entretien avec Loïs Giraud

Loïs Giraud directeur de la mission « une seule santé » à Marseille, qui a rejoint le comité scientifique de Jardins & Santé. Il expose les perspectives ouvertes par la création d’une chaire de philosophie à l’hôpital puis comment, dans sa pratique de directeur d’hôpital, il a expérimenté les apports multiples de l’intégration et l’ouverture du jardin thérapeutique en milieu hospitalier.
La création d’une chaire de philosophie à l’hôpital est née de la nécessité de promouvoir une approche globale des soins et de la santé. La séparation entre les sciences dites « dures », en l’occurrence les sciences médicales, et les sciences humaines présente une vraie difficulté pour pratiquer des soins attentifs aux personnes et à leur environnement. Une récente réforme des études de médecine renforce d’ailleurs le volet relationnel et sciences humaines pour les futurs médecins. Le médecin n’est pas une machine à prescrire ou à trouver les bonnes molécules pour soigner un corps passif, c’est d’abord un humain qui s’adresse à un autre humain et cela vaut pour toute personne soignante. Chaque patient doit donc être abordé dans toute sa singularité et pour bien soigner, il faut avant tout bien comprendre la personne que l’on a en face de soi. Les sciences humaines permettent donc de prendre en compte les aspects psychologiques et le contexte économique, social et environnemental des personnes prises en charge.
D’autre part, les sciences humaines apportent une réflexivité sur les pratiques médicales. On peut ainsi questionner les progrès techniques : toute avancée technologique et médicale doit-elle être développée ? Question qui se pose à l’échelle interindividuelle dans le dialogue entre le patient et le professionnel de santé et à un niveau plus global dans un contexte de ressources limitées : l’argent investi dans des équipements biomédicaux ou des thérapies extrêmement innovantes, ne pourrait-il être utilisé pour les personnels, la prévention ou les soins primaires ?
La chaire de philosophie à l’hôpital promeut une globale des soins qui ne se limitent pas à l’hôpital ou au cabinet du professionnel médical.
Ce point est bien documenté : 20 % de l’état de santé d’une population est déterminé par le système de santé, 75 % par des facteurs socio-économiques, environnementaux et comportementaux et 5% seulement par le patrimoine génétique… Il existe un continuum entre le soin réalisé par le professionnel de santé et le soin que tout un chacun produit par ses actions individuelles et collectives. Les choix de consommation, la mobilisation individuelle citoyenne et collective rendent le monde est plus ou moins habitable.
J’ai rejoint la chaire de philosophie fondée par Cynthia Fleury pendant mes études de directeur d’hôpital, en focalisant mes premiers travaux sur le jardin dans le milieu de soin. Après une approche historique des pratiques, j’ai souhaité coupler les études scientifiques des impacts de la nature sur la santé avec une approche pratique et expérimentale. Il m’est apparu que jardin est un lieu de redéfinition du soin. C’est ce que j’ai pu mettre en pratique en tant que directeur d’hôpital dans un établissement où l’entretien du jardin n’avait pas été externalisé : il y avait une équipe de quatre jardiniers très motivés par ces démarches et avec lesquels, en lien avec une association, nous avons pu réhabiliter des jardins pour les rendre accessibles aux patients, aux soignants et aux visiteurs.
Nous avons pu également développer des jardins à visée thérapeutique pour les services de pédiatrie, de psychiatrie, de gérontologie ainsi qu’en EHPAD. Nous avons pu observer que dans le jardin, le jardinier devient membre de l’équipe soignante en prenant soin des espaces qui produisent du soin. Cela rend visible le fait que les plantes et tous les éléments vivants qui composent un jardin, insectes, oiseaux … produisent du soin et manifestent ainsi une capacité à agir. On a longtemps considéré, et c’est peut être l’une des sources de tous nos problèmes écologiques, que la nature était inerte et que seuls nous, humains, agissions. Or la nature agit et cela, le jardin met en évidence. Quand on fréquente un jardin de soins, on en sort en meilleur état qu’on y est entré. La nature produit du soin, ce que connaît bien Jardins & Santé ! Elle permet de décloisonner le fonctionnement

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